L’automne approche, les feuilles commencent déjà à tomber, je resors mon bon vieux thé des placards et en profite pour dévorer une rentrée littéraire, bien débutée.

Ok sur l’image c’est pas du thé, mais c’est bon aussi !

Cette rentrée a un goût étrange pour moi, c’est peut-être la dernière en tant que libraire, ou peut-être pas.
La dernière sur le boulevard St Mich’ en tous cas.
Trêve de nostalgie, avec tous ces bouleversements dans ma petite vie j’ai délaissé mon blog.
Séance de rattrapage obligée, avec trois très bons romans de la rentrée.

« Le jeu des ombres«  de Louise Erdrich :

Irène découvre que Gil, son mari, lit son journal intime.
Irène décide donc d’en entamer un nouveau qu’elle lui cachera et continue d’écrire dans son « faux journal » des mensonges, pour que Gil l’a laisse enfin partir.

Un roman terrible, violent, noir, sur la passion d’un artiste pour sa muse, sur la destruction d’un couple.
Le sujet est très dur, mais l’écriture est magnifique.

« Ici ça va«  de Thomas Vinau :

Un jeune couple s’installe dans une maison abandonnée en pleine campagne.
Thomas et Ema se reconstruisent ensemble, en même temps que les murs de leur nouveau foyer.
Ce roman se lit rapidement, mais c’est un texte qui fait du bien. Joli, voire poétique par moment dans la description de la nature qui les entoure.
Pour sourire pendant cet automne.

Et enfin mon méga gros coup de cœur de la rentrée :

« Certaines n’avaient jamais vu la mer«  de Julie Otsuka :

Julie Otsuka raconte dans ce roman polyphonique, le voyage de femmes japonaises parties rejoindre leurs futurs maris, japonais aussi, sur la côte Est des Etats-Unis.
Toutes ces voix décrivent la difficulté de la traversée, mais aussi la désillusion face aux situations professionnelles des maris en question et enfin l’expérience des camps de travail aux Etats-Unis au moment de la seconde guerre mondiale.

Un roman très fort, poignant, inspiré de la vie des grands-parents de l’auteure, Julie Otsuka ne nous laisse pas indemne avec ce court texte réunissant des centaines de voix.
J’ai pu rencontrer l’auteure il y’a une semaine et lui baragouiner dans mon anglais très primaire, le bonheur que j’ai eu à lire son livre.

Le marathon lecture de la rentrée n’est pas terminé, j’espère que ma prochaine note de blog littéraire se fera moins attendre.
Bonne lecture à tous.